Les pages consacrées aux mâchoires rendent compte des morsures constatées sur les proies des requins : cétacés, poissons… Elles résultent d’attaques ciblées sur des proies vivantes, libres ou captives, comme d’actes réalisés sur des charognes, puisque les requins sont également les éboueurs naturels de la mer.
La présentation d’une série de pièces buccales est également en préparation, qui permettra d’établir un complément utile d’information.
Concernant les interactions entre dauphins et requins, Cathy Cesarini de l’association CARI a l’opportunité de réaliser des observations ponctuelles.
On trouve fréquemment dans les estomacs des requins des restes de cétacés, ce qui conduit à considérer les squales comme prédateurs importants des dauphins et des marsouins. Afin de mieux comprendre l’ampleur de cette prédation, il est essentiel de saisir comment ces proies peuvent finir dans l’estomac d’un requin. Une distinction fondamentale doit être faite entre le « charognage » d’une baleine morte (nécrophagie) et un chasseur actif, attaquant ou tuant une proie vivante.
La prédation des requins peut influencer l’évolution de la sociabilité chez les populations de dauphins et constituer un facteur déterminant dans le choix des sites qu’ils fréquentent, dans leurs déplacements, leurs comportements alimentaires… Pour comprendre le rôle de la prédation des squales, il est important d’effectuer des suivis aussi précis que possible.
Ces observations sont susceptibles d’intéresser également les pêcheurs professionnels ou sportifs qui, ponctuellement, peuvent se trouver confrontés à des « chapardages » de poissons pris à la palangre ou à la traine.
Saint-Florent, 2004 – denti (Dentex dentex) morsure parabolique sur prise (pêche au jig).