Considérations biologiques

Le requin pèlerin passe de nombreuses heures en la surface. On distingue alors souvent hors de l’eau sa nageoire dorsale, sa caudale et aussi le bout de son museau.

Il passe le plus clair de son temps à se nourrir, gueule béante, pour mieux absorber la concentration maximale du plancton qui s’y trouve. Ce requin peut néanmoins plonger au-delà de 100 m, s’il y a de grands bancs de plancton.

Bouches-de-Bonifacio – Parco Nazionale dell’ Arcipelago di La Maddalena – Photo © Mirko Ugo

En nageant de cette manière, l’eau filtre à travers une longue série de franges qui couvrent ses énormes branchies (branchiospines) ; les parties nourricières retenues sont ensuite avalées (nota : le plastique est présent dans le compartiment planctonique. Aucune information n’existe aujourd’hui pour la Méditerranée sur cette forme de pollution invisible ; dans le Pacifique Nord, il a été mesuré jusqu’à 6 fois plus de morceaux de plastique microscopiques que de zooplancton -cf. Sources-. L’APECS a signalé un cas lors de l’autopsie d’un pèlerin dont le contenu stomacal présentait une quantité significative de déchets plastiques, sans que l’on puisse toutefois lier leur présence à la mort du spécimen échoué).

Bouches-de-Bonifacio – Parco Nazionale dell’ Arcipelago di La Maddalena – Photo © Mirko Ugo

Le pèlerin mange en même temps qu’il respire. C’est un animal solitaire mais lorsque les volumes de plancton sont importants, il peut y avoir formation de grands groupes (on a pu enregistrer par le passé jusqu’à 100 individus).

Branchiospines assurant la filtration. – Photo RQ.C.S.R.

Il ne se nourrit pas exclusivement de plancton, ingurgitant également de petits poissons grégaires comme les anchois, les sprats, les sardines, les maquereaux et les harengs mais également des oeufs de différentes espèces (dont ceux de pleuronectes).

Les dents vestigales du requin pèlerin ne mesurent guèrent plus de 5 mm de haut. – Photo X

Reproduction

Pour les mâles, la maturité sexuelle arrive à l’âge respectable de 12-16 ans, ce qui correspond à une taille de 5-7 m, tandis que les femelles doivent attendre d’atteindre 16-20 ans et une longueur de 8 à 10 m. La reproduction de l’espèce est mal connue : il n’a jamais été capturé de femelle gravide. Il est difficile d’estimer le temps de gestation, sans doute compris entre 1 et 3 ans. Comme pour d’autres espèces de l’Ordre des Lamniformes, les œufs éclosent dans l’utérus ; les jeunes mangeraient d’autres œufs, formés dans la seule intention d’assurer leur développement. Quand ils sont prêts, les nouveaux nés (au moins 6, probablement) quittent le giron maternel parfaitement formés.

Longueur maximale observée : 12, 20 m

Sources :
Mancusi C., Clo S., Affronte M. et al., 2005. On the presence of basking shark (Cetorhinus maximus) in the Mediterranean Sea. pp. 399-405 in Cybium 29 (4)
Moore Ch.-J., 2008. Synthetic polymers in the marine environment: a rapidly increasing, long term threat. pp. 131-139 in Environmental Research 108 (2)

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