On connaît mal les déplacements des requins pèlerins. Empruntent-ils des routes privilégiées en fonction de l’âge, du sexe ou des groupes ? Ces grands requins, dont 5 individus ont été observés sur le littoral Corse depuis février 2012, sont présents dans les eaux tempérées et froides des deux hémisphères. On ignore quasiment tout de leur reproduction. Aucune scène d’accouplement n’a jamais été observée. Seuls les comportements « pré-copulatoires » décrits font supposer que les couples s’apparient à la fin du printemps ou en été. Ils nagent alors plus facilement en file indienne.
L’objectif de Corsica – Groupe de Recherche sur les Requins de Méditerranée, vise a effectuer des observations en mer (essentiellement entre la baie de Sagone et le phare de Senetosa), des suivis d’individus, la tenue d’un fichier photographique d’ailerons ; le tout augmenté par une collecte d’informations recueillies auprès de ceux qui ont eu l’opportunité d’une rencontre. Il s’agira d’évaluer la population de squale attirée par le littoral insulaire et de voir dans quelle mesure on retrouve les individus, année après année.
Ce projet est ouvert est ouvert aux éco-volontaires. Le nombre de places à bord de notre semi-rigide étant limité, il est conseillé de nous contacter pour s’inscrire préalablement.
Dans un second temps, à horizon 2014-2015, une première campagne de pose de balise est projetée pour le suivi satellite d’un minimum de trois individus, afin de suivre leur migrations, si possible au moins huit mois durant (la durée de vie maximale d’une balise bien posée est de 18 mois). Le programme concernera, au maximum, un total de 10 specimens (sachant qu’une balise sur quatre donne des résultats exploitables). Un tag satellite ne se place pas n’importe comment. Cette méthode inflige une blessure à l’animal qui peut présenter un risque sanitaire si la pose n’est pas correctement effectuée.
Le cout d’une balise revient à 4 500 euros, auxquels il faut encore ajouter mensuellement près de 80 euros de frais pour fonctionnement satellite.
Notre intention est d’établir des passerelles entre ce programme et ceux qui existent par ailleurs en Méditerranée, en Italie notamment.