Torpedo torpedo, dite Tremula en Corse et Torpille ocellée en français fréquente les eaux insulaires. Deux rencontres ont été récemment fixées par l’objectif sur la côte orientale. Cet animal n’est pas agressif mais peut représenter un danger pour l’Homme : pour capturer ses proies ou se défendre, cette prédatrice d’embuscade peut produire une décharge électrique allant de 45 à 200 Volts. Attention, ne pas manipuler…
Les organes électriques (électro-palpes) de cette raie sont contrôlés par le système nerveux central. Ils se situent de part et d’autre de la tête, sous la peau qui est nue. Ils sont constitués d’empilements de cellules ; chacune agit comme une pile Volta. Le pôle négatif se situe sur la face ventrale.
Elle ne représente aucun intérêt gustatif et ne doit donc pas être chassée. On ne connaît pas ses aires de nourricerie qu’il faudrait protéger. L’espèce est ovovivipare (viviparité aplacentaire).
08 août 2014 – 19h01
Observation en apnée, à 4 ou 5 m de profondeur, sur les immenses étendues sableuses, à environ 300m au large de la forêt de Pinia (soit 2 km au sud de l’embouchure d’Urbinu),
Il s’agit d’un petit individu, estimé à environ 40cm de long
Estimation de la température de l’eau : 22 à 23°C
Observation et photo : Jérôme Mirande
5. Cordon de la Marana (Borgo)
1er septembre 2013.
Echouage d’une femelle gravide dont la dimension est estimée à 40 cm. Aucune trace de blessure apparente, la cause de la mort demeure indéterminée (pêche en surfcasting ?). Avant de mourir, il y a eu tentative (peut-être partiellement réussie) de libérer la portée. L’un des clichés montre clairement la caudale d’une juvénile sortie de la fente uro-génitale.
Quentin Diss (Stella Mare) signale par ailleurs que ces torpilles peuvent s’observer actuellement en nombre dans le sable, au large de la Marana. Il pourrait s’agir là de la première aire de nourricerie identifiée en Corse. D’autres observations seront nécessaires pour confirmer cette possibilité.
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3 et 4. Quercciolo (Serra di Fium 0rbu)
4 octobre 2011, profondeur : 1, 5 m. Les femelles peuvent venir très près du littoral lors de la mise à bas. Était-ce le cas ici ?
© Jérôme Mirande
Clef d’identification
Disque arrondi
Face dorsale brun rougeâtre
Spiracles pourvus de papilles ou de tubercules
Présence d’ocelles bleues cerclées de noir, auréolées de blanc-jaunâtre
– ordinairement 5 (mais on en dénombre jusqu’à 9)
– Disposition sur le milieu de la face dorsale
Nageoires impaires
Cette raie possède deux nageoires dorsales, proéminentes et rapprochées ; la première est la plus grande.
Une forte caudale hétérocerque assure la propulsion par battement.
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1. Palombaggia (Corse-du-Sud, Porto Vecchio)
07 juin 2010, observation sur la côte orientale, à une profondeur de 3 m
© Roberto Pillon
2. même site – La raie évoluant sur un herbier de posidonies.