Raie étoilée / Raza stellata

Ce rajidé, endémique en Méditerranée, se propage en proche Atlantique, tant sur les côtes nord-marocaines que sud-mauritaniennes ou sud-portugaises. Il affectionne les fonds sableux et vaseux. En Sud-Ligurie et au nord la mer Tyrrhénienne, cette espèce a été capturée dans les zones côtières restreintes, entre 9 et 190 m, principalement concentrés entre 100 à 150 m de profondeur, où elle recherche ses proies benthiques : crustacés décapodes et poissons téléostéens -essentiellement des gobidés (Gobidae sp., Leserigobius sp., Leserigobius fresii, Gobius Niger) et des Pleuronectiformes -poissons plats- (Citharus linguattola, Arnoglossus laterna et autres) mais aussi, ponctuellement, quelques espèces pélagiques comme  des Clupeiformes (l’anchois Engraulis encrasicolus et autres espèces). Les juvéniles se nourrissent principalement d’amphipodes (la taille de ces crustacés est de généralement de l’ordre du centimètre) ; la part des poissons osseux devient plus importante dans l’alimentation au fur et à mesure de la croissance

Le mode de reproduction est ovipare. Les œufs sont des capsules oblongues dotées de cornes pointues et raides à chaque coin ; ils mesurent 4, 5 cm de long pour 3 cm de large en moyenne et sont déposés à même le fond. Après éclosion, ces œufs s’échouent régulièrement sur le littoral. Aucun n’a été retrouvé en Corse, à ce jour.

L’espérance de vie n’excède pas une dizaine d’année, mais il semble que la maturité sexuelle intervienne vers 3 ans.

Un mâle adulte peut mesurer jusqu’à 70 cm de long. En mer Ligure, aux abords des îles de l’archipel toscan, les raies étoilées sont prises de façon accessoire par la pêche au chalut de fond. C’est également le cas des chalutiers corses de la côte orientale, mais cela demeure plus exceptionnel au trémail, sur la côte occidentale.

Parasites connus : cestodes implantés dans la valvule spirale (intestin)

Sources :
Bauchot, M.L. 1987. Raies at autres batoidés. In: M. Fisher, M. Schneider and M.-L. Bauchot (eds) Fiches FAO d’Identification des Espèces pour les Besoins de la Pêche. Méditerranée et Mer Noire. Zone de Pêche 37. Révision 1. II pp: 847?885. FAO, Rome
Catalano, B., Mancusi, C., Clò, S., Dalù, M., Serena, F. and Vacchi, M. 2003. ?Tag and Release? of Raja asterias juvenilsa in Tuscany waters: preliminary results and futures perspectives. Biologia Marina Mediterránea 10(2): 789-791.
Cuoco, C., Mancusi, C. and Serena, F. 2005. Study of feeling habits of Raja asterias Delaroche, 1809 (Chondrichthyes, Rajidae). Biologia Marina Mediterránea 12(1): 504-508.
Notarbartolo di Sciara, G. and Bianchi, I. 1998. Guida degli squali e delle razze del Mediterraneo. Franco Muzzio Editore.
Serena, F., Mancusi, C., Barone, M. and Abella, A.J. 2005. Abundance and distribution of rays in the south Ligurian and north Thyrrenian Sea. 2005 ICES Annual Science Conference; Theme Session on Elasmobranch Fisheries Science, 20-24 September 2005. CM2005/N:20
F. Tazerouti, N. Kechemir-Issad & L. Euzet – Acanthobothrium minus n. sp. (Tetraphyllidea : Onchobotriidae) parasite de Raja asterias (Elasmobranchii : Rajidae) en Méditerranée. in Parasite Vol. 16, n° 3 (203-207), septembre 2009

2013

Date : 06 juillet
Lieu : aux abord de Santa Severa (commune de Luri, Haute-Corse)
Circonstances : plongée en proximité de l’épave Insuma
à 900 mètres du rivage entre Porticciolo et Pietra Corbara
Profondeur : 44 m environ
Observateur : Stephan Le Gallais

raie_insuma1Raja asteria, Stephan Legallais 06 07 2013, santa SeveraLe rostre de Raja asterias est court, mais néanmoins bien visible, les bords du disque assez arrondis. La face dorsale comporte de nombreux tâches sombres et d’autres jaunâtres.

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