Lieu : Haute-Corse, golfe de Saint-Florent
Date : 3 juillet 2006
Informations découverte : Cathy Cesarini – CARI
Photographies : Cathy Cesarini – CARI
ref : MSRG-Corse / 2006.1 Stenella coeruleoalba / 11-09-2011 / VM
Observations
Sujet
Stenella coeruleoalba, sexe indéterminé, échoué sur une plage rocheuse. Le sujet se trouve dans un état de putréfaction avancé. Les chairs sont gonflées, la partie antérieure du corps manque au-delà de l’aileron, la coloration de la peau (gris, brun et fortement desquamée) comme des parties internes (gris, noir) témoignent de ce phénomène.
Pour autant qu’on puisse en juger, les traces de morsure sont peu nombreuses : deux ou trois sont lisibles, peut-être quatre mais guère plus. La zone d’attaque semble unique, concentrée sur la cavité abdominale. La taille du sujet est inconnue mais il s’agit manifestement d’un adulte.
Analyse
Les organes vitaux ont été ciblés.
Sans disposer d’une vue très nette du détail de chaque impact, il semble que la forte pénétration des bouchées et la forme très large des morsures plaident en faveur d’un prédateur de belle taille, un Carcharhinidé. Le Grand requin blanc (Carcharodon carcharias) est un candidat possible, mais sans certitude absolue.
A ce stade, il est impossible de savoir si la cible était vivante ou si elle a fait l’objet, post-mortem d’une attaque par un charognard.
Remarques
Les clichés fournis demeurent difficiles à lire tant la décomposition du corps rend évidemment plus difficile l’interprétation des données.
L’absence d’individualisation des morsures, avec échelle, aurait peut-être permis davantage de certitude sur l’identification de l’espèce prédatrice.
Vincent Maliet / Corsica – MSRG
Photos © Cathy Cesarini – CARI
aout 2006
Lorsque la carcasse commence à se décomposer, les gaz élargissent les cavités du corps, les tissus adipeux et dermiques. Ceci entraine une distension et un gonflement des tissus périphériques ; une morsure sur un corps peut s’étirer jusqu’à 25 % environ de plus que sa taille originale. Dès lors, il devient difficile d’estimer sur cette seule base la taille réelle d’un requin, qui peut être nettement exagérée.